Un ti texte de moi

Bah c'est un texte que j'ai écrit y'a un petit bou de temps... Jvoulais savoir ce que vos en pensiez... Voilà... Au fait, c'est tiré de la chanson Behind Blue Eyes de Limp Biskit



Personne ne sait ce que c’est d’être un sale homme, derrière des yeux bleus. J’ai encore tué, contre ma volonté, mais pour la sienne, ce Maître des Ténèbres m’a sous son aile et il a fait de moi l’homme que je suis : un monstre, un simple pantin que quelques coups rendent docile. Comme mon géniteur, mort en prison. Je ne veux pas finir comme lui, je ne veux pas périr pour que l’envie de puissance d’un démon soit apaisée. Je suis faible, je me déteste, elle me déteste… Hanna, la seule femme que j’ai aimée me méprise et me haït. J’aimerais recommencer depuis le début, me battre… J’aurais pu, mais maintenant ça m’est impossible, je n’ai plus la force.

La porte de mon bureau s’ouvre, une jeune femme emmitouflée dans un long manteau se tien devant moi. Je ne peux la voir, son visage est caché sous un capuchon, mais quelques longues mèches brunes dépassent sur le devant. Elle est trempée, elle frémit sous son vêtement noyé de pluie. Elle abaisse son capuchon et je peux voir son visage de porcelaine et ses yeux noisette sans éclat. Je croise son regard, elle sourit doucement en m’approchant. Elle me salut, sa voie est calme et posée, c’est bien elle, Hanna… Elle se débarrasse de son manteau et prend mes mains :
« - Je vais mourir Klaus, je suis atteinte d’une leucémie au dernier stade… Je voulais te revoir avant de partir, une danse, une simple danse »
Je la regarde, elle souffre, c’est sur. Elle prend ma main et la pose sur ma hanche, elle prend l’autre dans la sienne, je recroise son regard, les petits éclats de cristal qui ont toujours illuminé ses yeux son revenus. Je la quitte l’espace d’une seconde pour préparer un disque. A peine l’ai-je retrouvée qu’elle m’entraîne au rythme d’une musique douce. Aucun son ne sort de nos bouches, aucun de nous deux n’ose perturber la magie de ce moment. Je ne peux m’empêche de penser que ce serais la dernière fois que je la verrais vivante. Je la serre contre moi et fourre mon nez dans son cou en respirant son odeur pour la garder à jamais en moi. Je resserre mes bras sur sa taille, elle se rapproche de moi, je suis flatté qu’elle m’ai choisit pour la dernière fois, mais j’ai la certitude que je ne la mérite pas, ni elle, ni cette danse. Elle relève la tête et pose ses lèvres sur les miennes. Cinq ans… Je ne l’avais pas embrassée depuis cinq ans… Depuis que j’étais entré sous ses ordres… Les battements de nos cœurs se calques l’un sur l’autre, nos respirations se coupent, une dernière fusion avant la fin. Notre échange se fait plus langoureux et nous nous séparons quelques minutes plus tard, à bout de souffle et le cœur battant la chamade. Elle enfonce doucement ses ongles dans mon crâne et je lui murmure, la voie entrecoupée de sanglots :
« - Ne part pas… Je ne veux pas te reperdre… Pas maintenant… »

Un spasme la contracte, elle commence à tousser. Des gouttes de sangs perlent sur la main qu’elle avait portée à ses lèvres. Les perles rouge éclatant jurent sur sa peau pâle. Elle me lance un regard apeuré et je lui assure qu’elle ne va pas mourir. Elle continue de tousser, la tête enfouie dans mon cou. Le salé de ses larmes se mêlant à son sang qu’elle perd a chaque quinte. Ses jambes ne la supportent plus, je la rattrape au dernier moment et l’allonge sur mon bureau. Son cœur s’arrête petit à petit, je ferme ses yeux. Sa tête roule sur le coté, c’est fini.
De grosses larmes roulent sur ma joue, j’ai comme l’impression de perdre une partie de moi. Je hais la mort ! Je ne peux plus supporter cette vie. Dans un élan de tristesse, je décroche du mur la vielle épée de mon grand-père et la plaque contre ma gorge :
« - Le dernier meurtre sera le mien… »
Je prend la main glacée d’Hanna et entaille ma veine jugulaire. Le sang coule abondamment, mon cœur s’arrête à son tour et je tombe sur le corps sans vie de la femme qui m’a, sans le vouloir, assassiné.
No one knows what is like, to be the bad man, to be the sad man, behind blue eyes…